Ronald Leclercq apparaît dans le clip du groupe belge Delta et fait la pub des Diables rouges.
Ceinture noire 2e dan, Ronald Leclercq est bien connu dans les milieux sportifs de la cité des Cinq Clochers: fidèle au Judo Top Niveau depuis sa création il y a trois décennies, il a pratiqué le ju-jitsu durant cinq ans à Frasnes et décroché un titre de vice-champion d’Europe de culturisme en 2003. Son parcours en tant que «jeune» comédien s’avère plus atypique: il a débuté le théâtre à quarante ans, preuve, selon lui, «qu’on peut apprendre à tout âge».
Monteur bois aux chemins de fer, Ronald n’a pas eu vraiment le choix: suite à une restructuration à la SNCB, il est pensionné à trente ans! Parce qu’on lui a dit sans doute qu’il possédait une gueule, il décide de contacter une agence de casting bruxelloise. On le retrouve alors dans plusieurs spots publicitaires: il arbitre, Coupe du monde de football oblige, en 1998 pour La vache qui rit, highlander dans William Lawson, gladiateur pour Skynet, dans la campagne Bob, chez K2R, Opel, Danone, etc. Mais s’il veut aller plus loin, lui conseille la directrice de Casting Factory, Patrica De Pryck (la sœur de Lou), un minimum de bagage théâtral s’avère indispensable…
Le hasard va lui donner un petit coup de pouce: «Un après-midi, alors que je passe dire bonjour à une mes sœurs, sa petite fille explique qu’elle va au Conservatoire suivre des cours de diction. Ça a été le déclic. Je me suis inscrit dans la foulée.»
S’extérioriser grâce au théâtre
Sa formation artistique entamée il y a treize ans, Ronald la terminera en 2007, après avoir eu successivement pour professeur Marie-Christine Degraeve, Jean-Marie Léonard, Sylvie Maladry et Jacques Lecomte. C’est aussi dans les coulisses du «tambour à pattes» qu’il fait la connaissance d’Alain Duval, comédien à l’Hop Scène Théâtre, metteur en scène et fondateur de Aldente-théâtre. Ce dernier va confier à son ami des rôles importants dans ses pièces: Dreyfus et le cul-de-jatte, Guantanamour, M. Ibrahim et les fleurs du Coran, Soie… «Je lui dois beaucoup. Grâce à lui, je peux vivre un peu ma passion, confie Ronald: le théâtre m’a permis de m’ouvrir plus aux autres».
